Une petite vidéo tournée très rapidement dans un état de fatigue assez avancée (d’où ma diction parfois un peu laborieuse).
En montant ma vidéo je me suis fait la réflexion que ma comparaison avec l’oiseau n’était peut-être pas très claire ? Mais en gros quand je dit à une personne valide « Pour un oiseau, tu es limité et donc handicapé parce que tu ne peux pas faire ce que lui peux faire », c’est pour amener la personne à se dire « oui bien sur, mais je n’ai pas d’ailes, évidemment que je ne peux pas voler. Cette situation est la mienne depuis toujours, je n’ai jamais songé à être autrement » et faire la comparaison avec une situation de limitation / handicap ou on va se faire la même réflexion. Oui, je ne peux pas courir, marcher longtemps etc, mais c’est mon quotidien, c’est comme ça c’est tout. Bien sur dans le cadre dans handicap acquis, il y a une phase de deuil de la santé avant d’être dans l’acceptation de son état. Mais une fois cela fait, et bien, on est comme on est, voila tout.
Ça n’avance à rien d’imaginer une autre situation, par contre on peut modifier son environnement, et attendre de la société qu’elle s’adapte aux spécificité de chacun. Sur certains points c’est fait, par exemple aujourd’hui les normes de constructions d’appartements sont de telles sortes que les portes doivent être suffisamment larges pour laisser passer un fauteuil roulant. Mais sur beaucoup d’autres points, c’est pas encore ça hélas… Et très souvent on veut gommer ou « réparer » la différence de l’autre pour le mettre au même niveau de « norme » que les personnes valides. Mais est-ce vraiment nécessaire ? Plutôt que d’essayer de « réparer » les personnes en situation de handicap, on pourrait pas travailler à construire un monde pensé pour tous dans nos spécificités et nos différences ?
Si vous ne vous étiez jamais fait ces réflexions j’espère que cette vidéo aura (un peu) changé votre regard sur le handicap et fait réfléchir au validisme.